Il est de ces moments de grâce où l’on se dit que peu de choses peuvent être aussi poignantes que les lamenti d’Haendel : Von Otter et Jarrousky, la dernière scène de l’acte I de Jules César, la veuve de Pompée et son fils déplorent le sort qui s’acharne sans jamais tomber dans le larmoyant. Le duo s’élève tendu et douloureux, digne et déchirant.
C’était hier soir sur Arte, jusqu’à très tard, retransmis du Festival de Pentecôte de Salzbourg. Bartoli roucoule et cabotine, Scholl est toujours un peu tiède, la mise en scène mériterait autre chose que les copieux sifflets entendus, mais tout cela est secondaire quand Cornelia et Sextus sont portés par des interprètes qui se surpassent, à la fois dans le chant et dans l’interprétation. La vidéo a été retirée par Arte au bout d’une semaine, mais … enjoy !
J’ai laché avant ! Et je dois même reconnaître que je l’ai effacé du disque dur dans la foulée… Donc merci pour ta session de retrappage.
j’ai zieuté pour l’Anne Sofie et le Jarrousky… car Scholl, c’est un supplice (c’est inexpressif, terne, pas crédible, gauche au possible) et puis… j’ai adhéré à cette noirceur (même si la mise en scène pousse des fois un peu le bouchon). J’adore ces dépoussiérages à outrance qui mettent en vrac ma perception d’un opéra, comme un grand coup de pied dans le fondement. Une claque, quoi !