Cythère – un petit bout de paradis après Mylopotamos

Mylopotamos et Kato Chora nous avaient déjà mis des étoiles plein les yeux, c’est donc tout sourire que nous avons poursuivi la route qui descend vers la mer sur vingt bonnes minutes. Le paysage que l’on découvre peu à peu est sublime, même par temps couvert, lorsque le vent joue avec les plaques de brouillard qui cachent et révèlent tour à tour une côte très découpée. Les rafales, mais aussi les stigmates des derniers incendies ont arasé la végétation qui renaît peu à peu de ses cendres sur ce sol aride.

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Un petit chemin qui court le long de la falaise donne accès à la grotte d’Agia Sofia, creusée à soixante mètres au dessus de la mer. Elle n’est ouverte que de juin à septembre – donc, chou blanc en ce qui nous concerne. Mais si vous passez par là en été, je pense qu’elle vaut le détour, au vu des photos de notre guide. Fresques du XIII à l’entrée, puis parcours sur deux cents mètres entre les stalagmites et stalactites dans un complexe de chambres et de petits corridors. Je passe sur les croyances et légendes les plus farfelues (c’est ici que Paris et Hélène se seraient mariés après avoir quitté Gythion…), la grotte servait surtout de lieu de repli à la population en cas d’attaque de pirates. Même si nous avons trouvé porte close, la balade à flanc de paroi offre de superbes points de vue.

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Et ensuite, en descendant toujours, cap sur ma plage préférée, Limionas. Même le soleil s’est mis de la partie pour illuminer cette petite anse de toute beauté. Évidemment personne en ce mois de mai trop venteux pour tenter une baignade, le site est donc tout à nous. Trois hangars à bateaux, deux minuscules maisons blanches d’un côté, une jolie demeure retapée sur la gauche, en haut, une chapelle de poupée, nulle autre pollution visuelle.
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Des tamariniers, des épineux, des brassées de thym en fleur encadrent un dégradé de bleus divin. L’endroit caresse dans le bon sens ma forte propension à la sauvagerie ; J-P calme mon enthousiasme d’ermite atrabilaire en soulignant que les rayons insolents de l’astre solaire sont pour beaucoup dans la féérie de ce décor et que les hivers doivent être sacrément pénibles dans ce bout du monde isolé de tout. Qu’importe la voix de la sagesse, je me liquéfie pour cette crique de carte postale, dont ma moitié a bien du mal à m’extraire. Décidemment, cette île qui ne payait pas de mine sur le papier, dévoile chaque jour des merveilles insoupçonnées.

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